La Tribune apporte des réponses succinctes à des questions portant sur les finances personnelles. Ces réponses ne sont qu’informatives et pourraient ne pas être adaptées à toutes les situations. Le cas échéant, il est souhaitable d’obtenir un conseil professionnel.

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Comment reconnaître un conseiller financier exceptionnel?

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L’investisseur qui ne veut pas s’occuper de la gestion de son portefeuille ne devrait pas le confier à un conseiller ordinaire. Il devrait le confier à un conseiller exceptionnel.


En voici quelques traits caractéristiques :

1 – Un langage simple

Des conseillers se plaisent à présenter l’univers du placement en utilisant un langage technique à outrance. Ils parlent de stratégies de couverture, de notes structurées, d’actions synthétiques, de capital de risque, d’annuités variables, …  Or, ces placements ont 3 choses en commun :

ce sont des placements que l’investisseur moyen ne maîtrise pas,

ils rapportent de généreuses commissions à ceux qui les vendent,

leurs rendements nets ne sont pas nécessairement plus élevés.

Le conseiller évite le jargon pompeux. Il se distingue par son habileté à communiquer et à vulgariser. Il parle de choses simples qu’il explique dans un langage que son client comprend.

2 – Une conception réaliste de la notion de risque

Les conseillers sont tenus d’évaluer la tolérance au risque de leurs clients. Or, la plupart des gens sont incapables de répondre à une telle question. Parce qu’ils ne savent pas de quel risque on parle. Est-ce le risque de perdre le capital investi ou le rendement sur le capital investi ?

Le conseiller prend le temps d’expliquer la nature de ces 2 risques et comment on les minimise.

3 – Une approche explicite de gestion du portefeuille

Le conseiller propose une approche composée de 4 éléments :

♦ Un horizon de rendement qui correspond aux besoins de son client (1),

♦ Une structure de portefeuille explicite, où les différents placements sont répartis dans des proportions prédéfinies (2),

♦ Les critères d’évaluation utilisés pour choisir les titres du portefeuille et pour s’en départir (3),

♦ Les véhicules de placements à l’intérieur desquels les placements devraient être effectués (4).

4 – Aucun titre spéculatif

Acheter les titres d’une entreprise « pleine de promesses », mais qui a peu d’historique et qui perd de l’argent, est comme acheter un billet de loto. C’est un exercice futile que le conseiller évite.

5 – Comparer le rendement à un indice de référence objectif

Historiquement, l’investisseur moyen a des rendements inférieurs aux marchés. Une raison est qu’il ne le compare pas à un indice de référence crédible.

Le conseiller compare régulièrement le rendement du portefeuille à un indice de référence précis, défini d’avance, qui tient compte des paramètres selon lesquels le portefeuille est constitué (5).

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(0)

(1) Le temps : paramètre de rendement le plus important
(2) La structure de portefeuille
(3) Choisir et évaluer un titre
(4) Les véhicules de placement
(5) Bâtir un indice de référence

Cet article a été rédigé par Marc-Olivier Desmarais, CPA, Pl. Fin.

Il est planificateur financier indépendant. Sa pratique est encadrée par l'Autorité des Marchés Financiers (AMF) et par l'Institut de Planification Financière (IPF).

À travers les articles de Portefeuille 101, son objectif est de contribuer à la littératie financière et de stimuler la réflexion en matière de finances personnelles.

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