La Tribune apporte des réponses succinctes à des questions portant sur les finances personnelles. Ces réponses ne sont qu’informatives et pourraient ne pas être adaptées à toutes les situations. Le cas échéant, il est souhaitable d’obtenir un conseil professionnel.
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Deux façons de gérer activement ses placements
Un précédent article décrit les bénéfices que procure la gestion active* d’un portefeuille de placements par rapport à une gestion passive*. L’un d’eux est de rendre l’investisseur imputable de la gestion de son patrimoine financier.
Cela étant, il n’y pas une seule façon de gérer activement ses placements. Il y en a deux:
1 – Gérer soi-même son portefeuille,
2 – Confier la gestion du portefeuille à un professionnel qualifié.
1 – Gérer soi-même son portefeuille de placements
Les banques et autres institutions financières offrent gratuitement aux investisseurs des outils en ligne pour gérer leur portefeuille de placements. Des engins de recherche donnent accès aux informations utiles pour identifier et analyser divers types de placements. De plus, on peut accéder en ligne à un grand nombre de publications spécialisées gratuites.
Cette option convient à ceux qui :
♦ aiment se documenter sur l’univers des marchés financiers en plus de suivre la performance de leurs placements.
♦ possèdent la discipline nécessaire pour appliquer avec constance les 3 principes du succès :
A – Respecter les 3 piliers de PORTEFEUILLE 101
B – Maintenir une structure de portefeuille explicite
C – Investir uniquement dans des titres qui ont une valeur intrinsèque.
2 – Confier la gestion du portefeuille à un professionnel qualifié
À défaut de pouvoir (ou de vouloir) consacrer le temps à gérer son portefeuille de placements, l’alternative est d’en confier le mandat à un conseiller professionnel qualifié.
Avec le bon conseiller, cette seconde option permet de tirer parti des avantages de la gestion active*, tout en éliminant les aspects qui rebutent celui qui ne veut pas s’occuper de détails administratifs. Elle convient aussi à celui qui souhaite bénéficier de l’expertise d’un professionnel qualifié.
Le conseiller doit satisfaire à 2 exigences:
A. Une vision 3600
Cela exige une excellente connaissance des sept (7) domaines de la gestion financière personnelle :
♦ Les obligations juridiques liées aux statuts personnel et professionnel,
♦ L’évaluation des besoins financiers,
♦ Les assurances et la gestion des risques,
♦ La fiscalité,
♦ La gestion des placements,
♦ La préparation de la retraite,
♦ La planification successorale.
La raison? N’importe lequel de ces aspects est susceptible d’avoir un impact financier à long terme significatif. Aussi, le conseiller doit démontrer qu’il a les compétences pour guider son client dans chacun de ces domaines
B. Rendre le client imputable de ses décisions financières
Il importe que chaque personne apprenne à être imputable de sa santé financière au même titre que sa santé physique.
Le conseiller a la responsabilité de s’assurer que son client comprend et applique les pratiques lui permettant de prendre ses finances en main.
Parmi elles: la gestion des placements.
Or, la gestion active* d’un portefeuille ne veut pas dire qu’on doive tout faire soi-même.
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C’est comme rénover sa cuisine.
On peut apprendre à rénover sa cuisine en consultant des publications techniques. Des gens le font et économisent des sommes substantielles. Mais il est possible que je n’aie ni l’habileté ni le goût de me lancer dans l’aventure.
En revanche, si je veux quand même rénover ma cuisine, je dois accomplir 4 choses correctement :
1 – Choisir un entrepreneur de bonne réputation,
2 – Convenir de la nature des rénovations qui seront effectuées,
3 – M’assurer que le coût du projet est raisonnable,
4 – Constater la bonne évolution des travaux en cours de route.
Ces étapes ne requièrent pas de compétences techniques élaborées. On peut acquérir les connaissances de base avec des lectures ciblées et en discutant avec des gens qui ont l’expérience de travaux de rénovation.
Il en est ainsi de la gestion d’un portefeuille de placements
Celui qui confie la gestion de ses placements à un professionnel doit faire 4 choses correctement :
1 – Choisir un conseiller de bonne réputation, qui possède les compétences requises, en qui il aura pleine confiance,
2 – Convenir de la structure de portefeuille et de la stratégie de placement appropriées à sa situation,
3 – S’assurer que les honoraires de gestion sont justifiés,
4 – Constater dans quelle mesure le rendement du portefeuille se compare à son indice de référence.
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Le conseiller financier doit s’assurer que son client comprend et endosse les décisions relatives aux 7 domaines d’expertise de la gestion financière personnelle.
La gestion active* de portefeuille est parfaitement adaptée à cette démarche.
Cet article a été rédigé par Marc-Olivier Desmarais, CPA, Pl. Fin.
Il est planificateur financier indépendant. Sa pratique est encadrée par l'Autorité des Marchés Financiers (AMF) et par l'Institut de Planification Financière (IPF).
À travers les articles de Portefeuille 101, son objectif est de contribuer à la littératie financière et de stimuler la réflexion en matière de finances personnelles.