La Tribune apporte des réponses succinctes à des questions portant sur les finances personnelles. Ces réponses ne sont qu’informatives et pourraient ne pas être adaptées à toutes les situations. Le cas échéant, il est souhaitable d’obtenir un conseil professionnel.

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Trois mythes tenaces sur l’investissement

Trois X

Les mythes sont légion dans le monde de l’investissement. À défaut de les remettre en cause, on risque de prendre des décisions qui vont finir par coûter cher. Pour une série de mauvaises raisons.

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La Bourse n’est pas un « jeu » et investir n’est pas réservé à des experts (avérés ou auto-proclamés).

Le sujet est sérieux car le seul fait de ne pas investir peut mettre votre avenir financier en péril.

Aussi, voici 3 mythes tenaces dont il faut absolument se départir.

1 – Il est important de reconnaître le moment propice pour investir en bourse

Personne n’est en mesure de prédire la performance des marchés boursiers. Ceux qui prétendent le contraire sont incapables de démontrer leurs prétentions. Ce qu’on sait, c’est que plus la période durant laquelle le capital est investi est longue, plus la probabilité de gain est élevée.  Ainsi, sur une période de 10 ans, la probabilité de réaliser un gain en investissant dans un indice boursier nord-américain est de l’ordre de 95%.

Le meilleur moment pour investir est lorsqu’on a l’argent disponible. La meilleure façon de faire est de s’assurer que les titres choisis satisfont aux critères d’évaluation établis.

2 – Épargner équivaut à investir

Déposer de l’argent dans un compte d’épargne ou acheter un dépôt à terme assorti d’un faible taux d’intérêt n’équivaut pas à investir. Parce qu’à long terme, le rendement sera insuffisant pour constituer un capital significatif.

Investir c’est faire en sorte que l’argent produise un rendement qui, à terme, sera largement supérieur au capital investi. Investir, c’est mettre l’argent à son service en le faisant travailler intelligemment, tirant le meilleur parti de l’effet de capitalisation*.

3 – Être investi en période de récession entraîne de lourdes pertes financières

Il faut savoir trois choses :

  Un investisseur encourt des pertes boursières uniquement lorsqu’il vend des titres qu’il a payé plus cher.

  Les cotes boursières ne baissent pas à cause des récessions ou des mauvaises nouvelles économiques.

La bourse baisse parce qu’il y a davantage d’investisseurs qui veulent vendre que d’investisseurs qui veulent acheter. Les baisses de cotes boursières, surtout lorsqu’elles sont généralisées, peuvent constituer d’excellentes occasions d’acquérir à rabais des titres d’entreprises de qualité.

 Depuis 1970, seule une année sur quatre a été marquée par une récession (Banque Nationale, Mars ’24).

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Les investisseurs ont perdu plus d’argent à anticiper des corrections boursières que lors des corrections elles-mêmes.

(Peter Lynch)

Cet article a été rédigé par Marc-Olivier Desmarais, CPA, Pl. Fin.

Il est planificateur financier indépendant. Sa pratique est encadrée par l'Autorité des Marchés Financiers (AMF) et par l'Institut de Planification Financière (IPF).

À travers les articles de Portefeuille 101, son objectif est de contribuer à la littératie financière et de stimuler la réflexion en matière de finances personnelles.

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