Secrets d’indépendance financière

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Plusieurs multimillionnaires n’en ont pas l’air. Vu de l’extérieur, leur mode de vie est ordinaire, voire ennuyeux. Ils ne ressentent pas le besoin de publiciser leur fortune avec des résidences, des véhicules et des loisirs de luxe. Certes, la sobriété est une cause de leur richesse. Mais ce n’est pas la seule.

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Une culture fondée sur des principes

Leurs comportements sont le produit d’une culture fondée sur des principes intemporels :
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1 – L’important n’est pas d’économiser, c’est d’investir

Cash is trash. Une expression favorite de Ray Dalio, fondateur de Bridgewater, l’un des plus important fonds d’investissements alternatifs (1).

Pourtant, le mythe du « petit cochon » a la vie dure. On donne un petit cochon à un enfant pour l’encourager à économiser. Le problème c’est que l’argent qui dort dans le petit cochon ne produit rien.

Si l’enfant mets $100 dans un petit cochon aujourd’hui, le petit cochon contiendra encore $100 dans 10 ans.

S’il investit $100 dans un titre boursier qui donne un rendement annuel de 7%, sa mise vaudra $200 dans 10 ans. On est déjà dans un autre monde.

Certains prétendent que le risque de perte est plus élevé si on place l’argent dans des actions que dans un petit cochon ou dans un compte de banque qui rapporte un intérêt négligeable.

Est-ce vraiment le cas ? Pas vraiment parce qu’un rendement nul ou médiocre sur le capital entraîne un manque à gagner qui se cumule à chaque année. Ce manque à gagner représente une perte de capital. Plus longue est la période écoulée, plus la perte de capital est importante.

Ce qui nous rappelle la célèbre expression : Money never sleeps (2).
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2 – Établir un plan financier

Une enquête réalisée en 2023 révèle que les gens qui disposent de plus d’un million de dollars d’actifs à investir ne prennent rien pour acquis en ce qui a trait à leurs finances. Ainsi, 84% disposent d’un plan financier contre 52% pour la moyenne de la population (3).

Un plan financier permet de répondre à une série de questions. Par exemple :

®  De combien d’argent aurai-je besoin pour prendre ma retraite ?

®  Est-ce que je dépense judicieusement, sans gaspiller ?

®  Quelles sont les meilleures façons d’épargner et d’investir mes épargnes ?

a. Faire un budget n’est pas la priorité

La sagesse conventionnelle enseigne qu’un budget de dépenses est l’outil qui permet de gérer ses finances de façon proactive.

Mais, contrairement aux idées reçues, faire un budget n’est pas la priorité.

La priorité c’est de mesurer l’impact financier de nos décisions. C’est la première étape pour qui veut avoir la maîtrise de son capital.

b. Fixer le montant à investir à chaque année

On inverse l’ordre des choix. Avant de déterminer comment dépenser l’argent, on décide quel montant investir.

Le montant réellement investi peut changer au gré des urgences et des besoins de base. Mais le fait d’établir un montant précis en début d’année donne toute l’importance à l’obligation d’investir. Le cas échéant, cette obligation aura préséance sur des dépenses superfétatoires qu’on trouverait normal de faire lorsqu’on en a les moyens.
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3 – Éviter d’afficher inutilement sa richesse

Un grand nombre de personnes fortunées ne ressentent pas le besoin d’afficher leur richesse. Elles évitent les bijoux et objets de luxe qui attirent l’attention. Ce ne sont pas eux les principaux acheteurs de ceintures Saint-Laurent, de sacs Hermès et de montres Tudor.

Plusieurs conduisent des voitures modestes. Contrairement à la croyance populaire, un grand nombre de multimillionnaires ne roulent pas en Porsche ou en Aston Martin. Une enquête auprès de 10,000 millionnaires américains a révélé que les trois marques de voitures les plus populaires étaient Toyota, Honda et Ford (4).

En réalité, les consommateurs de la classe moyenne, pour qui il est important de paraître « riches », représentent plus de la moitié des ventes mondiales de marques de luxe (5).
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4 – Demander conseil

Les gens fortunés qui ont bâti leur fortune par eux-mêmes sont généralement familiers avec les questions d’argent. La plupart ont un conseiller financier.

Les recherches confirment la pertinence de la démarche : les ménages qui ont recours à un conseiller financier font croître leur capital davantage que ceux qui ne le font pas. Et plus longtemps ils travaillent avec un conseiller, plus leur patrimoine augmente (6). Comparés aux autres ménages, ils accumulent :

® 1,8 fois plus d’actifs financiers sur 4 à 6 ans,

® 2,1 fois plus d’actifs sur 7 à 14 ans.

® 2,3 fois plus d’actifs sur des périodes supérieures à 15 ans.

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Un récent sondage de l’Institut de Planification Financière (IPF) expose des faits révélateurs (7) :

® Un nombre croissant de Québécois  vit beaucoup ou assez de stress (42% en 2025 vs 32 % en 2024).

® la moitié d’entre eux prennent des décisions en se basant sur des conseils en ligne (8), sur des sujets tels que:

* Planification de la retraite,

* Achats/ventes de titres boursiers,

* Achats/ventes de cryptomonnaies,

* Gestion des dettes.

La réalité est que les conseils générés par l’IA* ou les balados sont loin d’être la solution. On répond à une problématique de façon purement générique. On ne tient pas compte de la situation particulière d’une personne, de ses contraintes familiales ou professionnelles, de sa personnalité, de ses projets, voire de sa santé.

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L’IA* ne contribuera pas à diminuer le stress financier des Québécois

On pense notamment aux 25-45 ans, ceux qui sont appelés à prendre une foule de décisions déterminantes pour le reste de leur existence. Des décisions qui concernent :

L’encadrement juridique

→ Les droits et devoirs prévus par la loi en regard de la situation familiale et professionnelle.

La gestion des risques

→ Les mesures pour se protéger des risques à la sécurité financière de la personne et de ses dépendants.

Le calcul des besoins financiers

→ L’évaluation de la situation financière actuelle et comment celle-ci devrait évoluer.

La fiscalité

→ Minimiser l’impôt sur le revenu.

La gestion du portefeuille de placements

→ Investir le capital de façon à optimiser le rapport risque-rendement du portefeuille.

La planification de la retraite

→ Les stratégies d’accumulation et de décaissement des fonds à la retraite.

La planification successorale

→ Le transfert ordonné du patrimoine aux héritiers, en minimisant les coûts.
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En ces domaines, trois (3) raisons justifient de recourir aux services d’un conseiller qui possède le titre de planificateur financier :

1 – Une vision 3600

Le planificateur financier possède la compétence pour conseiller ses clients dans les sept (7) domaines d’expertise de la gestion financière (voir ci-haut).

2 – Un titre professionnel reconnu

Le titre planificateur financier est un titre professionnel octroyé par l’AMF*, soumis aux exigences de formation de l’Institut de Planification Financière (IPF).

C’est le seul titre qui donne le droit d’offrir des services de planification financière.

3 – Un rapport qualité/prix exceptionnel

À moins de détenir déjà des investissements importants ou d’avoir une vie personnelle particulièrement compliquée, une planification financière n’est pas un exercice très dispendieux.

Au cours de son intervention, le planificateur évalue comment chacun des 7 domaines de la gestion financière s’applique à son client. Au terme de son analyse, il recommande une série de mesures qui visent à optimiser la gestion des finances de son client, compte tenu de sa situation personnelle et de ses plans d’avenir.

Si son client le souhaite, le planificateur financier peut même assurer la mise en place de certaines recommandations.

Au niveau des honoraires, il n’y a pas de surprise. Au cours d’une rencontre d’introduction (gratuite), le planificateur obtient les informations qui lui permettront d’évaluer le coût de son intervention. Le client sait combien il lui en coûtera avant de confier quelque mandat que ce soit.

Mais, comme pour tout autre professionnel, il importe de choisir celui avec qui on entretiendra le meilleur rapport.


Plusieurs facteurs influencent la façon de gérer ses finances

La première chose à faire est de les identifier et d’en mesurer l’impact potentiel sur le patrimoine personnel.

Peu de gens possèdent les connaissances ou ont les comportements qui permettent de faire les choix qui s’imposent. Et même s’ils ont des connaissances étendues, ils n’ont souvent pas le recul pour faire ces choix en toute objectivité.

Il faut toujours se rappeler qu’en fin de course, l’objectif est d’atteindre l’indépendance financière, en mettant l’argent à son service plutôt qu’en être la victime.

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Avec cet objectif en tête, la première chose est de chercher conseil auprès de professionnels qui ont les compétences et l’objectivité requises pour amener la personne à faire les meilleurs choix.

C’est peu d’effort à consentir pour des résultats qui auront un impact durant toute la vie.

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(1) Ce genre de fonds investit dans des actifs autres que des placements classiques, tels que matières premières ou actifs immobiliers.
(2) Wall Street : Money Never Sleeps, film-culte de 2010 dans lequel Michael Douglas joue le rôle d’un riche spéculateur déchu.
(3) Planning & Progress Study 2023, Northwestern Mutual.
(4) The National Study of Millionaires, Dave Ramsey.
(5) Meet the ‘Stealthy Wealthy’ Who Make Their Money the Boring Way, The Wall Street Journal, May 18 ’25.
(6) Why financial advice is important, Scotiabank, Jul 29 ’21.
(7) Sondage de l’IPF, cité par La Presse, 19 novembre ’25.
(8) Il s’agit de conseils glanés sur les réseaux sociaux ou dans des balados.

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FAQ

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Quelle est la différence entre l’intérêt simple et l’intérêt composé?

L’intérêt composé est calculé sur le capital et sur les intérêts déjà gagnés. Le rendement obtenu grâce à l’intérêt composé s’appelle l’effet de capitalisation. Alors que l’intérêt simple procure un rendement qui croît de façon arithmétique, l’intérêt composé procure un rendement qui croît de façon géométrique (ou exponentielle).

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À quoi sert un plan financier ?

Un plan financier sert à préciser les objectifs financiers d’une personne et les moyens de les réaliser. Le plan financier devrait couvrir les sept (7) aspects de la planification financière (voir article ci-haut).

Cet article a été rédigé par Marc-Olivier Desmarais, CPA, Pl. Fin.

Il est planificateur financier indépendant. Sa pratique est encadrée par l'Autorité des Marchés Financiers (AMF) et par l'Institut de Planification Financière (IPF).

À travers les articles de Portefeuille 101, son objectif est de contribuer à la littératie financière et de stimuler la réflexion en matière de finances personnelles.

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